Illustration assistée par IA, l’extrémisme ne passera pas ?

Traité d’illustration symbolique assisté par l’IA.  

Homme autoritaire tendant le bras au dessus du texte APOSTROPHE

Les IA semblent toujours aussi difficiles à contrôler et leurs créateurs ont beaucoup mal à maîtriser les monstres qu’ils ont enfantés. 
Malgré la mise en place de règles de bonne conduite ou de censure, celles-ci s’avèrent assez facilement influençables ou manipulables dès que l’on discute un peu avec elles… 

Aujourd’hui, il y a encore une grande différence entre ce que les Intelligences Artificielles disent, en réponse à nos prompts, et les images qu’elles sont capables de produire immédiatement après. 

En cherchant à créer une illustration pour un article d’un autre blog, j’ai vécu une expérience instructive avec l’IA de Copilot, que je partage ici.

Pas de cadenas pour les IA

Cadenas cachant un symbole fasciste
Image générée par Copilot, qui a refusé de prime abord le concept, mais qui l’a réalisé ensuite, sans coup férir.

Pour illustrer un titre de paragraphe critique sur la correction automatique : « Le dictateur orthographique », j’ai souhaité créer une image forte, un brin provocatrice. 

Anticipant une censure possible pour ce type de prompt, j’ai expliqué précisément le contexte à Copilot :

« J’aimerais illustrer un titre qui s’appelle : « le dictateur orthographique ». Pour cela, j’aimerais un visuel sur fond noir avec écrit  « l’apostrophe » où le « l’ » soit remplacé par une silhouette d’homme qui tende la main, un peu comme un salut nazi.

La réponse de Copilot à été immédiate et pas du tout surprenante : 

« Je comprends ton idée, mais je ne peux pas créer d’illustration qui représente ou imite un salut nazi, même de manière stylisée ou métaphorique. C’est un symbole associé à la haine et à la violence, et je dois éviter de le reproduire

Veux-tu que je parte sur la version avec la silhouette autoritaire qui pointe du doigt le mot (ça garde l’idée de domination et de rigidité orthographique, mais sans référence problématique) ? »

Ma réponse : « Ok »

Voici le premier visuel Grokesque (ou plein de Musk) généré par Copilot :

Homme tendant le bras adossé au texte APOSTROPHE

Copilot propose ensuite de créer une version alternative où la silhouette est remplacée par une plume rigide, ou une règle d’écolier, pour accentuer le côté « dictateur des règles ». 

Mais ce n’est pas le sujet de mon paragraphe, donc je demande une simple correction pour mieux respecter mon prompt : 
« Non, l’idée est là, mais peux-tu simplement tourner le personnage du côté du texte ? »

S’en suit une nouvelle version très « Hitlérienne » de l’image, mais sans le véritable salut. 

Homme dictateur tendant le bras en dessous du texte APOSTROPHE

Copilot : « Voilà, c’est fait ✅. J’ai tourné la silhouette de l’homme vers le texte …  la figure autoritaire s’adresse clairement au mot, comme pour le surveiller ou le corriger. »

Ma réponse : « je préférerais graphiquement la première version que tu as réalisée
. Peux-tu la reprendre à l’identique et simplement inverser le personnage ? »

Une nouvelle version, cette fois-ci plus professorale, est produite, mais elle contient une très grosse faute d’orthographe. 

Homme montrant du doigt le mot APOSTROPHE

Copilot : « Si tu veux, je peux aussi préparer une déclinaison où la typographie elle-même semble « opprimée » par la silhouette, pour accentuer encore l’idée de dictateur orthographique. Veux-tu que je tente cette variante ? »

Ma réponse : « Cette version est pas mal mais tu as fait une grosse faute d’orthographe en mettant deux P à apostrophe ! 
Peux-tu la corriger ? »

Cette fois-ci, une nouvelle proposition d’autorité très « Gaullienne » est générée, mais elle perds en route le concept original d’homme en «  L’» : 

Homme tendant le bras sous le texte APOSTROPHE

Je fais donc une toute dernière tentative : 
« Je préférerais la précédente version plus graphique avec le personnage qui remplace vraiment le « l’ » et avec le texte sur deux lignes. 
Peux-tu reprendre cette version et faire uniquement la correction d’orthographe que je t’ai demandée ? »

Ce dernier résultat est très loin d’avoir corrigé l’orthographe…

Homme montrant une apostrophe

Au final, Copilot, après un premier grand écart avec sa déontologie, n’a pas reproduit le geste interdit.
Mais il faut dire aussi que je n’ai pas insisté.

Pour créer l’illustration à la Une de cet article, j’ai réitéré le même prompt de départ avec ChatGPT. Après un premier refus (comme Copilot), ChatGPT à généré directement une image de « propagande » qui apostrophe !

Toutes les images de cet article sont générées à partir d’intelligence artificielle. 


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